VIE PRATIQUE

 

EMPLOIS à DOMICILE

Relèvement du plafond fiscal

Depuis le 1er janvier, le plafond de dépenses ouvrant droit à une réduction d'impôts pour l'emploi d'un salarié à domicile est passé de 6.900€ à 10.000€. Ainsi, l'économie pour les foyers employant une aide à domicile passera de 3.450€ à 5.000€. Par contre, il n'y aura pas d'effet rétroactif sur les revenus de 2002 pour lesquels le relèvement du plafond sera limité à 7.400€. Cette mesure du gouvernement qui vise à encourager le maintien à domicile des personnes malades agées ou handicapées, mais également à lutter contre le travail clandestion coûtera soixante quatorze millions d'euros à l'état en 2003.

 

Et pour les personnes agées les plus démunies qui ne paient pas d'impôt sur le revenu :

A.P.A. - ALLOCATION PERSONNALISEE D'AUTONOMIE :

Selon le degré de perte d'autonomie mentale, corporelle ou sociale, degré côté de 1 à 4, ( 1 représentant la perte d'autonomie la plus forte) une aide à la vie quotidienne est apportée de façon progressive selon l'intensité de la dépendance et de façon dégressive selon le budget du demandeur de l' A.P.A. Toute personne de plus de 60 ans en perte d'autonomie peut y prétendre ; aucun seuil de ressources n'a été fixé à la mise en place.

BILAN D'UNE ANNEE D'APPLICATION

Le déficit pour 2003 est estimé à 1,2 milliard d'€uros. D'ou la nécessité de rechercher soit des économies soit des rentrées supplémentaires, ou les deux. Au moment de la rédaction de ce texte, après avoir consulté des spécialistes du droit social, diverses hypothèses sont étudiées, y compris le recouvrement sur succession. En matière d'aides sociales, on a remarqué que, en plus du poids moral et financier sur les familles, ce recouvrement appliqué de façon disparate, selon les départements, ne rapporte guère plus de 3% du budget de l'aide sociale aux personnes âgées. Parallèlement, et pour faire bonne mesure, le ticket modérateur ( part que paient les allocataires qui sont au dessus du plafond de ressources ) devrait passer à 623€ ; désormais, tout le monde passerait en moyenne de 5% à 12%. Il est regrettable d'arriver à tous ces artifices alors que si ceux qui ont mis en place l'APA en avaient prévu aussi le financement tout serait plus simple et surtout moins frustrant. Toutes ces mesures techniques sont très mal vécues par les personnes âgées, leur famille, leur aide à domicile. En fait, ne visent-elles pas à développer un sentiment de culpabilité qui inciterait les plus fragiles de nos aînés à se sentir "de trop" dans notre société, parce qu'ils coûtent trop cher ? Lorsque l'on connaît l'état dépressif et le taux de suicides de nos concitoyens âgés, on ne peut être que révoltés ! L'avantage avec les vieux impotents, c'est qu'ils ne risquent pas de descendre dans la rue. On peut les maltraiter en toute quiétude et ramasser sur leur dos quelques millions d'€uros. Dans un quotidien de notre région, un journaliste a applaudi à la mise en place de l'APA en soulignant que cette allocation permettrait aux personnes âgées de pouvoir disposer d'une aide de vie et d'avoir enfin droit "au pain et aux roses" . Le pain représentant les actes essentiels de la vie quotidienne, les roses sont toutes ces activités qui contribuent à maintenir le lien social, les acquis et la dignité des personnes âgées : une sortie au musée, un moment de lecture, d'écoute musicale, un jeu de société partagé, une promenade dans un parc. sans le secours de la famille ou du bénévolat associatif, qui apportera ce bouquet de roses aux plus démunis de nos aînés ? Mais la famille est souvent éloignée, et le bénévolat a ses limites : certaines pathologies du grand âge exigent du personnel formé et qualifié. Faudra-t-il dans un future proche revenir aux "mourroirs" d'un passé pas si éloigné par la faute de l'incurie d'une classe dirigeante qui n'a pas su prévoir et qui aurait perdu le sens de l'humain ?

Patoche

Réalisé avec le concours de :Valeurs mutualistes - L'echo d'aujourd'hui - Pleine-vie - Télérama - et divers articles de la presse régionale.

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Dernière modification : 19 mars 2003
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